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Blizzard a mis un terme au HGC de la pire des manières

Par Lenaic Leroy
HGC Blizzard

Le rideau est tombé, sans aucune grâce – ni même un dernier regard – Blizzard a pris la décision de mettre un terme au HGC.

L’expérience ne sera pas renouvelée pour l’année 2019. La scène compétitive d’Heroes of the Storm est la première victime des coupes budgétaires du groupe Activision-Blizzard.

Il y a un peu plus d’un mois, nous évoquions, dans une interview avec Leviis, le cas de cette scène. Nous étions déjà sceptiques. Les différentes annonces ne correspondaient pas au calendrier habituel et, pour couronner le tout, Blizzard restait particulièrement silencieuse sur le sujet.

Il semblait clair, pour Leviis et moi-même, que le HGC arrivait à un tournant majeur. La compétition risquait évidemment de connaître des coupes budgétaires. La suppression des Western et Eastern Clash auraient sûrement évité des coûts trop importants. Le format aurait sûrement pu être modifié en réduisant la durée des rencontres en faveur d’un BO2…

Il restait une seule autre option, celle qui faisait déjà dresser le poil à sa seule évocation. Et si Blizzard maintenait la chape de plomb dans le seul but de mettre un terme au HGC ? C’était fou, un immense coup de balai après 2 années de dur labeur… Dans quel but ?

Vous connaissez la suite, l’annonce de Blizzard a fait trembler toute la planète esport par sa brutalité. D’un claquement de doigts, la société a fait arracher l’étendard d’une communauté. Sans aucune concertation auprès des investisseurs et des joueurs, il en est fini de l’esport sur Heroes of the Storm.

Le message de J. Allen Brack et Ray Gresko a eu la saveur du sel de cyanure et des effets similaires sur la communauté. Tous les joueurs se sont retrouvés du jour au lendemain sans but, les équipes, démunies de leur investissement, les employés, sans emploi.

Des centaines d’individus, de tous les continents, ont perdu leur quotidien, leur vie dans l’esport, parce qu’une réévaluation des “possibilités et des options mises en lumière” n’était pas en faveur de la section Heroes Esport.

Il était impossible de ne pas penser à toutes les personnes qui se sont retrouvées dans une situation de précarité soudaine, alors que leurs prévisions d’avenir s’écroulaient avec le HGC 2019.

Nous avons déjà conscience que la plupart des scènes compétitives n’offrent pas un train de vie exceptionnel aux joueurs. Beaucoup abandonnent par épuisement, d’autres tiennent bon et peinent à joindre les deux bouts. Dans de nombreux pays, leur activité de joueur n’est pas reconnue et il n’est pas question de chômage ou d’aide une fois la période compétitive terminée.

La fin du HGC, c’est une longue traversée du désert pour tous ceux qui dépendaient de leur salaire fourni par Blizzard et leur structure. Quelques chanceux profitent de l’argent des cashprizes afin de pouvoir se remettre en selle, hormis les joueurs européens, très peu possèdent des fonds suffisants pour prétendre à un équilibre de vie.

Choc de mi-saison Gen.G

Le Choc de mi-saison 2018 a été la rencontre la plus suivie des HGC. Crédit: Blizzard

Mais peut-on réellement blâmer Blizzard ? La scène compétitive sur Heroes of the Storm a été presque calquée sur les LCS de League of Legends, tout comme son coût pharaonique.

Je ne me le cache absolument pas, Heroes of the Storm n’a jamais été le titre phare du studio, je ne fais que regretter cette constatation. L’investissement dans l’esport était conséquent et les retombées incertaines. Pourtant, c’est cette scène esport qui était présentée comme le joyau de la couronne pour le MOBA de Blizzard.

La qualité de la production était au rendez-vous et le spectacle, disponible toutes les semaines. Cette année encore, les chiffres ont été dépassés durant les rencontres comme le Choc de mi-saison. Les matchs ont été intenses, l’Amérique a fait son grand réveil, faisant trembler les titans d’Europe et de Corée. L’histoire était au cœur de la compétition et jamais il n’a été aussi agréable de suivre l’esport à travers le HGC.

Les questions de coûts et de bénéfices ne concernent que Blizzard. Même si je trouve extrêmement dangereux de voir que l’avenir d’une pratique dépend intégralement d’une société, il s’agit ici du monde des affaires et celui-ci va rarement dans le sens de l’humain.

En revanche, ce qui coûtera le plus cher à Blizzard, et cela les joueurs ne l’oublieront pas, c’est la manière avec laquelle la société a mis un terme à cette compétition. Absolument tous les acteurs ont été maintenus dans l’obscurité, de la fin de la Blizzcon jusqu’au 14 décembre.

Presque deux mois d’indécision, de craintes, de stress, sans avoir de moyens d’assurer son futur. Les équipes avaient procédé aux changements de joueurs durant la période de Mercato. Les joueurs, quant à eux, avaient repris les entraînements et préparaient la nouvelle saison. Certains d’entre eux ont refusé ou abandonné une année d’étude pour se donner corps et âme dans le HGC 2019, en vain.

Au regard des souffrances connues par les victimes de Blizzard, le message d’adieu au HGC du nouveau président de la société semble bien insipide.

C’est une plaie ouverte qui gangrène désormais le lien jusqu’ici fort entre les joueurs et la compagnie. Activision-Blizzard aurait donc atteint le point de non-retour ? La société n’a-t-elle donc plus rien de ce qui faisait son éloge il y a une dizaine d’années ? La question se pose pour beaucoup de joueurs déçus, blessés par l’orgueil de Blizzard.

Je devais, après une telle secousse, partir à la rencontre de ceux qui ont partagé leur passion pour le HGC. Les joueurs du HGC qui viennent de perdre leur place, mais aussi ceux qui ont lutté jusqu’au bout dans l’Open Division pour entrer dans le circuit compétitif. Leur coach qui a fait tout leur possible pour rendre leur équipe meilleure. Les investisseurs qui ont perdu tout ce qu’ils avaient investi. Les commentateurs et streamers, qui avaient bâti, à la sueur de leur front, une communauté forte autour d’Heroes of the Storm.

Cet article s’adresse à toute la communauté d’Heroes of the Storm qui a subi ce que rarement l’esport a connu jusqu’ici. Il s’adresse aussi à toutes les communautés, qu’elles soient extrêmement bien implantées ou non, car la scène qui vient de disparaître n’était ni la plus petite, ni la plus faible du marché.

En recueillant la parole de nombreux acteurs, j’essaie de trouver un semblant de réponse au sentiment collectif qui a frappé la communauté. Entendre le choix de Blizzard et les conséquences de celui-ci, comprendre le poids que cette décision et ce qu’elle représente pour les acteurs, mais aussi vous faire savoir que nous avons vécu une épopée digne d’Homère, notre feu sacré qui, malgré les brimades et les moqueries, n’a jamais perdu de son éclat !

Cet article est un hommage à toutes les personnes qui ont donné leur temps et leur passion à cette scène compétitive, faisant de ce rendez-vous un moment exceptionnel.

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Une unité créée par une passion rejetée

La communauté d’Heroes of the Storm a cette particularité dans l’esport d’être pointée du doigt comme un mouton noir. Depuis la sortie du jeu, les critiques ont été très virulentes à l’encontre du titre et plusieurs clichés éculés se sont accumulés contre les joueurs.

Le jeu ne serait qu’une copie “ratée” des MOBA comme League of Legends ou Dota 2, il serait impossible de carry à cause d’un système d’expérience partagé ou encore la stratégie mise en place serait simplifiée par l’absence d’économie en jeu.

Dans un premier temps, il s’agit de démontrer d’une manière ou d’une autre que le jeu ne vaut pas la chandelle.

Heroes of the Storm 2.0

Heroes of the Storm n’était pas un jeu abouti à sa sortie. En mai 2017, la version 2.0 apporte les clés du succès au jeu. Crédit : Blizzard

Dans un second temps, le message a visé les joueurs d’Heroes of the Storm qui n’étaient pas aussi bons que leurs équivalents sur d’autres MOBA. Il semble parfaitement normal d’envisager une reconversion depuis League of Legends sur Heroes of the Storm, car le niveau de jeu est plus faible, les joueurs moins performants, car habitués à un jeu dit “casual”.

Le déni autour du jeu et de sa communauté est presque omniprésent dans l’espace public depuis l’arrivée du titre en 2015. Que ce soit du côté de Blizzard ou des joueurs, il y a eu d’énormes progrès, que ce soit en matière de mécaniques ou de niveau de jeu. Tous sont parvenus à expérimenter puis peaufiner leur pratique.

Malheureusement pour Heroes of the Storm, la marque noire de ses débuts est restée indélébile. Encore aujourd’hui, à l’annonce de la clôture du HGC, il existe encore un nombre important de personnes se réjouissant de voir un “dead game” perdre sa principale structure esport.

Le principal problème du jeu aura été d’être développé par Blizzard. La société n’a produit que des jeux AAA et le public n’en attendait pas moins du MOBA. Or, celui-ci a été beaucoup moins imposant que ses prédécesseurs. L’équipe chargée de son développement était beaucoup moins importante et les moyens ajustés à la taille du jeu.

Un MOBA comme Smite, qui possède pourtant un encadrement important chez Hi-Rez Studio, ne connaît pas le même rapport avec le reste de la communauté des joueurs. Heroes of the Storm a toujours connu un jugement sévère. Cela vient principalement du lien que les joueurs ont entretenu jusqu’ici avec Blizzard.

Hearthstone a connu à ses débuts les mêmes problèmes. Comment Blizzard pouvait faire un jeu aussi minimaliste après avoir sorti des titres phares comme World of Warcraft ? Heureusement pour le TCG, le succès incontestable du titre et l’acquisition du monopole sur le marché ont forcé ses détracteurs à revoir leur avis. La situation d’Heroes of the Storm était différente et la position du jeu est restée intermédiaire.

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Sans être au même niveau que Smite ou Vainglory, Heroes of the Storm n’a jamais eu la prétention d’être l’équivalent de League of Legends ou Dota 2. Pourtant, Blizzard n’a jamais osé admettre que leur jeu n’allait pas être un leader dans sa catégorie, une première pour le studio. Face aux critiques et au manque de recul du studio, la situation s’est cristallisée de la sorte : Heroes of the Storm était un mauvais jeu Blizzard, bien qu’il soit un des dix premiers jeux esport.

Le HGC, une bannière pour la communauté.

Avec ce contexte bien établi, il est beaucoup plus facile de vous parler de l’importance du HGC, au sein de la communauté d’Heroes of the Storm.

En 2017, la scène compétitive devient officielle et se base sur un format de saison en deux périodes. Durant chacune d’entre elles, des rencontres hebdomadaires sont couronnées de deux rencontres majeures. La première oppose les équipes de l’ouest pour élire un vainqueur régional puis les équipes de l’est. La seconde rencontre est le clou du spectacle, d’abord le choc de mi-saison puis la grande finale durant la Blizzcon.

Un format aussi complet était un premier pas très important pour la communauté qui cherchait à montrer que du bon pouvait avoir lieu sur Heroes of the Storm. En sortant l’artillerie lourde, Blizzard semblait donner des arguments à son jeu à travers l’esport.

Dès 2017, les joueurs se sont beaucoup impliqués dans la compétition dans l’espoir de remporter le titre de champion. Comme pour beaucoup de jeu, la Corée du Sud a été dominante, poussant ainsi le reste du monde à aller toujours plus loin afin d’obtenir une chance de faire tourner la roue.

Les équipes se sont hissées vers les sommets et les joueurs sont devenus de véritables personnalités publiques pour tous les amateurs. En France, les joueurs comme JayPL ou Mene ont porté, durant deux ans, les couleurs du pays au sein du HGC.

Le spectacle était au rendez-vous et plus le temps avançait, plus le niveau était élevé. En 2018, l’Amérique du Nord qui semblait en retard a fait preuve d’un regain de vitalité sans précédent, montrant à tous que la compétition n’était pas encore gagnée.

Annonce HGC 2019

Durant la Blizzcon 2019, le HGC semblait encore être au programme pour l’année 2019. Crédit : Blizzard

L’intensité de la scène du HGC a été au cœur du dynamisme d’Heroes of the Storm et à chaque grande rencontre, le public était toujours un peu plus présent pour voir jouer les champions en titre.

Quand bien même le succès de l’événement était modéré, il était réel et les chiffres n’ont cessé d’augmenter avec l’envie du public d’être de plus en plus investi dans ce circuit.

Certains joueurs de League of Legends ont essayé de jouer à Heroes of the Storm au niveau professionnel. Durant l’événement Tryhard for Good, Dyrus, ancien joueur professionnel de TSM, avait pris le rôle de Justing au sein de Team 8 le temps d’un match. Les résultats du joueur étaient très bons et comme lui, d’autres joueurs ont expérimenté le jeu avec un regard neuf, une fois les préjugés et les clichés dépassés.

Sans vous faire l’histoire entière de cette compétition, vous comprenez aisément le rôle majeur de celle-ci dans la formation d’une identité pour la communauté Heroes of the Storm. Bien au-delà des critiques et des moqueries des premiers temps, le HGC était une forme d’avenir pour le jeu qui prenait sens aux yeux du plus grand nombre.

Même si Heroes of the Storm n’était pas le meilleur MOBA compétitif, c’était un jeu qui permettait à des centaines de personnes de vivre d’une passion pour ce jeu et pour l’esport. La branche Heroes Esport, qui était en charge du HGC, comptait des techniciens, des organisateurs, des commentateurs qui couvraient l’activité esport du jeu sur plusieurs continents. Les organisations endémiques comme Fnatic ou Gen.G ont marqué l’histoire de la scène tandis que des investisseurs motivés voyaient dans le HGC une opportunité de mettre un premier pied dans l’esport.

Le statut intermédiaire d’Heroes of the Storm était une occasion en or pour quiconque voulait découvrir l’esport sans avoir à entendre parler de sommes similaires à celle des franchises de League of Legends.

La disparition du HGC a mis un terme au futur de tous ces acteurs qui ont misé sur Blizzard pour donner un sens à leur avenir dans l’esport.

La pire Blizzcon de l’histoire ?

L’année 2018 semblait être la meilleure de toutes depuis le lancement d’Heroes of the Storm. Le jeu avait lancé, en 2017, la version 2.0, le HGC était fonctionnel et les chiffres étaient globalement en hausse.

On entend régulièrement parler de chiffres, souvent pour marquer la faiblesse du jeu face à la concurrence. Cependant, en juillet 2018, alors que la majorité des titres souffraient d’une stagnation ou d’une perte dû à l’arrivée du Battle Royale, et en particulier de Fortnite, Heroes of the Storm gardait le cap, faisant toujours croître le nombre de joueurs réguliers.

Dans l’année 2018, Superdataresearch a publié un chiffre de 6.5 million de joueurs réguliers. De même, le baromètre de Newzoo a mis en avant l’évolution du viewership des HGC et du nombre de joueur régulier sur le jeu. Cette seconde donnée est néanmoins a prendre avec attention, le comparatif étant fait avec des jeux qui ne sont pas forcément esport.

Le HGC n’avait jamais eu autant de visibilité et les rencontres majeures ont globalement été très appréhendées par les joueurs. Un seul couac dans ce plan : la Blizzcon 2018.

La grande messe de Blizzard a été très mal accueillie cette année pour plusieurs raisons. Ce moment privilégié est toujours attendu pour les diverses annonces au programme et pour les finales des différents titres esport.

Cette année, il aura été très difficile de cacher son mécontentement, en particulier concernant l’annonce de Diablo Immortal, futur jeu mobile jugé insuffisant face à l’attente d’une communauté déjà mécontente du dernier opus de la saga.

Pour Heroes of the Storm, différents changements de gameplay sont mis en place, tout comme sur League of Legends, durant la période d’inter saison. L’avis général sur les nouveautés est mitigé, mais dans l’ensemble, le ressentiment reste annexe.

Le Choc de mi-saison aura été l’événement le plus conséquent de cette année 2018. La finale du HGC est un événement relativement faible en intensité en comparaison avec le reste de la saison. Gen.G écrase ses opposants sans difficulté et remporte une nouvelle fois le titre. Le Choc de mi-saison aura été l’événement le plus conséquent de cette année 2018.

e match reste beaucoup trop amer (3:0 en faveur de Gen.G contre Dignitas) pour faire une bonne conclusion à cette aventure. Au moment où notre déception est déjà grande, il n’y a personne qui s’imagine avoir assisté à la toute dernière rencontre de l’histoire du HGC.

La Blizzcon n’est pas encore terminée, la plupart des acteurs sont déjà au charbon pour préparer le HGC 2019. Les équipes commencent à négocier les mouvements de joueurs, des investisseurs préparent leur entrée dans l’Open Division tandis que les scrims commencent à être mis en place pour appréhender les nouveautés de gameplay.

La planète HGC est déjà en mouvement, mais Blizzard ne fait pas partie de cette mobilisation.

En octobre 2018, la société change de président. Mike Morhaime est remplacé par J.Allen Brack, jusqu’ici Producteur exécutif de World of Warcraft. À peine en selle, le nouveau président doit affronter la dure réalité qui entoure Diablo Immortal. L’annonce est un échec qui ne cesse d’embourber la société dans des méandres économiques.

Depuis la Blizzcon, la valeur de la société Activision-Blizzard ne cesse de chuter en bourse. Au lendemain de l’annonce, celle-ci avait déjà perdu 6.75 % de sa valeur. Depuis, rien ne semble pouvoir redresser la barre pour sortir Blizzard de cette tourmente.

Blizzard Bourse

La côte en bourse de Blizzard n’a cessée de baissée depuis la Blizzcon 2018.

À l’annonce des grandes nouveautés pour Heroes of the Storm en 2019, les HGC semblaient être au programme. Durant la vidéo d’exposition, la compétition faisait encore partie des plans de Blizzard.

Il semblerait que les récents troubles aient joué un rôle important dans la destitution de la compétition phare.

Une opération violente et sans anesthésie

Dans la soirée du 13 décembre, Blizzard a envoyé un mail aux différents acteurs de l’esport sur Heroes of the Storm.

Désormais, l’Open Division, le circuit des HGC et les Heroes of the Dorm ne sont plus organisés par Blizzard.

Ce mail a été envoyé aux joueurs, aux structures et même à certains membres de l’équipe Heroes Esport seulement quelques heures avant l’annonce publique. Habituellement, les HGC reprennent à la moitié du mois de janvier et les équipes reçoivent des informations au début du mois de décembre.

Pour beaucoup, il s’agissait d’un report du démarrage de la compétition alors qu’en réalité, ils faisaient face à sa suppression.

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Aucune entité n’était préparée à cette annonce, et pour la plupart, les budgets et les contrats avec les joueurs étaient déjà sur la table. Après plusieurs semaines, l’arrêt brutal des HGC a été choisi unilatéralement par Blizzard aux dépens des acteurs.

Le mois qui sépare la fin de la saison et l’annonce de non-renouvellement ont été un véritable calvaire pour certains. Thetcher, commentateur pour la scène nord-américaine avait quelques jours avant l’annonce fait publiquement savoir le malaise qui pesait sur ses épaules à l’idée de ne plus avoir d’emploi sans en être informé.

La décision de Blizzard est très largement ressentie comme une simple coupe budgétaire, un acte de financier qui ne considère pas plus que les chiffres sur la facture. Cette rupture avec la communauté, elle est revendiquée par une part des joueurs depuis plusieurs années, mais aujourd’hui elle semble bien réelle. Blizzard serait passé du côté de la finance et d’Activision aux dépens de ses joueurs.

Les retombées humaines de l’explosion du HGC

Les décisions de Blizzard sur le jeu impactent principalement la société, bien que les acteurs qui gravitent autour en soient dépendants. En revanche, en ce qui concerne les scènes compétitives, la société n’est pas en première ligne.

La fin des HGC entraîne pour tous les participants un changement radical de mode de vie, voire même une mise en danger de l’individu qui perd son travail et son statut.

Les HGC comprenaient pour chaque région 8 équipes composées elles-mêmes de 5 joueurs, des coachs, managers et autres entourages nécessaires à leurs réussites. Certaines structures comme Dignitas ou encore Tempo Storm avaient un staff important à la disposition des joueurs qui doit désormais trouver sa place dans l’organisation sans pour autant connaître les différents titres couverts.

Des joueurs en quête de leur futur

Dans les cas de joueurs ayant une situation particulièrement difficile, on retrouve dans les premiers rangs, Kure. Le joueur américain de l’équipe Endemic a gagné en 2017, le championnat Heroes of the Dorm, remportant une bourse universitaire. Remarqué pour son niveau de jeu, il est directement démarché pour rejoindre une équipe des HGC, Team Freedom.

Alors que la première phase de la saison 2018 des HGC touche à sa fin, Kure fait le choix de ne pas profiter de sa bourse qui arrivait à expiration pour continuer sa carrière de joueur professionnel. Rien n’aurait pu indiquer à Kure que ce choix lui coûterait cher puisque tout allait parfaitement bien sur la planète Blizzard.

Aujourd’hui, Kure cherche à négocier avec Blizzard pour obtenir son dû malgré l’expiration de la bourse donnée. En attendant, le joueur est limité au streaming pour recueillir l’argent nécessaire et retourner à l’université en août prochain.

Il n’est d’ailleurs pas le seul à vouloir tenter l’aventure du streaming pour vivre. La plupart des joueurs professionnels avaient déjà une activité de streaming sur le jeu en plus de leur entraînement quotidien. Ils sont conscients que la majorité de leur communauté les suit pour leur carrière sur Heroes of the Storm, mais ils sont aussi conscients qu’être streamer sur ce seul jeu, sans autre apport, les limitent à un bonus mensuel, tout au plus.

Nombreux sont les joueurs qui tentent leur chance sur League of Legends, Dota 2 ou même Fortnite. Bien que la reconversion soit possible, il faut reconnaître que le plaisir n’est pas le même pour la plupart d’entre eux.

C’est la passion du jeu qui motivait les joueurs à participer. Celle de vivre cette aventure du jeu compétitif, la vie de joueur professionnelle. Même si elle restait simple ou modeste, elle était vécue.

Aujourd’hui, la plupart des joueurs streamers qui tentent de changer de jeu sont déçus par les possibilités qui s’offrent à eux. Une partie des joueurs qui se lancent à 100 % dans le streaming ont déjà annoncé garder une majorité de leur temps pour Heroes of the Storm.

JayPL Dignitas

JayPL, tank de l’équipe Dignitas a décidé de prendre sa retraite à la fin de l’année 2018 pour se lancer à 100% dans le streaming. Crédit : Blizzard

Cette décision connaîtra sûrement des évolutions étant donné le nombre de personnes qui devront se partager les parts d’audimat. De plus, depuis l’annonce, la communauté est très présente et réactive, prête à soutenir toutes les victimes de l’annonce, mais rien n’assure la pérennité du mouvement.

La situation la plus difficile est celle des joueurs d’Open Division. Ce championnat permet à des équipes de gravir les échelons pour prétendre accéder au HGC et devenir professionnelles. Avec la professionnalisation de l’esport, ce championnat est devenu, comme pour l’Open Tour en France, un véritable enjeu économique et les principales équipes possèdent déjà des moyens conséquents.

Des organisations démunies de leur spot

On retrouve, en Europe, l’équipe ePunks qui avait remporté le dernier Creuset, obtenant enfin son droit d’être au HGC 2019. L’équipe a travaillé très dur depuis fin 2018 pour atteindre cet objectif. Un premier échec au Creuset de la première phase n’a fait qu’attirer leur attention sur ce qui pouvait être amélioré et ils se sont donnés au maximum pour remporter la victoire.

L’équipe a obtenu son spot en HGC, mais la compétition est terminée. Le vainqueur du Creuset ne gagne qu’un spot, ni plus, ni moins. Leur récompense après une année de labeur vient de disparaître sous leurs yeux ébahis. Le sentiment d’accomplissement qui les rendait si fiers, il y a quelques mois, est remplacé par une colère, mais aussi une tristesse de voir leur destin leur échapper.

Au Brésil, l’équipe Encore esport était en négociation avec un investisseur pour obtenir des moyens conséquents en Open Division. Il s’agissait d’un rachat d’une valeur de 40 000 $ et d’un investissement de 100 000 $ dans l’équipe pour la faire monter en HGC. Suite à un désaccord de dernière minute, le contrat n’a pas été signé avant l’annonce.

Au sein de la formation, le joueur Tulin, a remporté le titre de champion du Brésil quatre fois et trois fois celui d’Amérique latine.

Il a quitté ses études de droit pour s’investir à 100 % dans Heroes of the Storm. C’est en considérant le niveau de l’équipe comparé aux autres compétiteurs de la région qu’il a pris sa décision. Il n’a aucun regret et il pense toujours avoir fait le bon choix. C’était une perte de ne pas mettre à profit un tel potentiel. L’investissement pour l’équipe Encore esport devait être le passe-droit permettant à Tulin d’accéder à l’étape suivante : Les HGC.

Tulin me le faisait remarquer, être joueur professionnel à Amérique Latine est un véritable challenge. Ses années sur Heroes of the Storm l’ont éloignée de sa famille, ses amis ainsi que du reste de ses proches pour suivre le rythme des entraînements.

Il s’en est fallu de peu pour que l’acheteur se retrouve avec un contrat d’un an pour toute l’équipe sans avoir de compétition à leur faire jouer. À l’apogée de sa carrière, Tulin et son équipe se voient couper de toute ressource. Alors que son équipe et lui jouaient avant tout par amour pour le jeu, les joueurs se sentent abandonnés par Blizzard dans un contexte particulièrement difficile.

Du côté européen, on retrouve des personnes qui ont aussi investi dans l’année à venir comme Elazhul, coach français pour Method. Afin d’assurer son rôle auprès de l’équipe, il vit en Pologne à ses frais. Cependant, l’annulation sans préavis des HGC va obliger le coach à rester vivre encore quelques mois en Pologne, sans véritables raisons, le temps que ses obligations immobilières soient réglées.

L’équipe Heroes Esport redéployée

Du côté du personnel officiel du HGC, la plupart sont protégés de cette crise par leur contrat avec Blizzard. Ce n’est pour autant pas une généralité. Les organisateurs et différents cadres sont repositionnés sur les différents titres esport de l’éditeur afin de grossir les rangs.

En revanche, du côté des casters, la donne est différente. Certains avaient déjà rendu le tablier après la Blizzcon, comme Trikslyr qui ne voyait pas d’un bon œil la suite des événements. Pour le reste de l’équipe, c’est un non-renouvellement de contrat qui marque la fin de l’entente avec Blizzard.

Certains casters étaient très proches de Blizzard comme Khaldor qui est présent dans la communauté de Warcraft III. Hors son cas particulier, la plupart des casters officiels sont mis de côté et désormais en recherche d’une place leur permettant de continuer leur travail.

Gillyweed est parvenue à rejoindre la communauté Rocket League, durant l’année 2018, lui offrant ainsi une opportunité de rebond. Son duo de toujours, Jhow, n’a pas eu cette chance. Aujourd’hui à la recherche d’un poste de caster, il n’a aucune assurance quant à la suite des événements.

Malganyr Lyon e-sport

Durant la Lyon e-Sport 2018, Malganyr a été avec son duo Saelind l’animateur principal de la grande scène. Crédit: Lyon e-Sport

Au-delà des membres officiels du cast, il existe une multitude de personnes impliquées, à commencer par les commentateurs nationaux comme Malganyr en France. Depuis janvier 2018, membre de l’équipe de commentateur officiel BlizzHeroes_FR, il est aussi la personnalité la plus impliquée en France sur la scène Heroes of the Storm.

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La fin des HGC a plus d’une signification lorsqu’il s’agit à la fois d’une perte d’un poste de commentateur, d’une perte de son planning de streaming, mais aussi d’un lien fort avec la communauté, son principal soutien au quotidien.

Comme les autres commentateurs, Malganyr va devoir retrouver une scène sur laquelle se greffer. Jusqu’ici, les HGC représentaient plus de 30 heures de stream par semaine sur sa grille de programme. Comment remplacer la couverture d’un programme aussi important au quotidien ?

Comme beaucoup de joueurs professionnels, Malganyr explore d’autres horizons, mais quitter Heroes of the Storm serait une véritable perte, la majorité de sa communauté étant attaché au jeu. Il réfléchit, dès aujourd’hui, aux différentes possibilités qui peuvent émerger des différents jeux Blizzard, en particulier, Warcraft III : Reforged.

Une crainte persiste cependant. Comment être sûr qu’il n’arrivera pas la même chose demain à une autre scène de Blizzard ?

Après un geste aussi brutal, il est très difficile, même pour les plus fervents défenseurs de Blizzard, de garder la confiance jusqu’ici acquise pour les scènes esports du studio. Le livre n’est cependant pas fermé et les possibilités restent encore nombreuses.

Peut-on encore croire à l’esport sur Heroes of the Storm ?

Je ne voudrais pas que vous repartiez d’ici en ayant en tête que l’esport sur Heroes of the Storm est rayé de la carte. Depuis l’annonce de Blizzard, beaucoup d’acteurs de la scène se sont mobilisés pour mettre en place des moyens pour offrir un second souffle au titre.

Une première initiative est déjà à l’œuvre, mise en place par Heroes Lounge. L’organisateur n’en est pas à son coup d’envoi puisque, depuis plusieurs années, il prépare des compétitions amateures sur Heroes of the Storm. En réaction à la fin des HGC, Heroes Lounge propose de lancer un circuit, la Division S, permettant aux anciens pros et autres joueurs de haut niveau de tenter leur chance. Cette division  en Europe et en Amérique, permettra à chacune de ces régions d’avoir un circuit complet sur l’année.

Des équipes comme Heroes Hearth Esport, jusqu’ici leader de la scène américaine, se sont entièrement constituées sur Heroes of the Storm. Ils ne comptent pas baisser les bras maintenant et sont prêts à rejoindre une compétition comme celle d’Heroes Lounge.

Afin de réaliser le projet, Heroes Lounge a lancé un financement participatif d’un montant de 10 000 $ porté par le #saveHotS. L’initiative est parvenue à obtenir la somme et devrait prochainement annoncer le lancement du programme. Celui-ci se fait principalement grâce à l’action de bénévoles passionnés par Heroes qui ne veulent pas voir disparaître leur principal centre d’intérêt. Khaldor a déjà rejoint l’initiative comme caster de l’événement, accompagné de plusieurs commentateurs du projet.

Une seconde scène va continuer à se développer. Jusqu’ici, le HGC Chine était produit par le partenaire chinois de Blizzard, NetEase. Peu avant l’annonce de Blizzard, des premiers plannings ont été dévoilés concernant la scène chinoise et il semblerait que la Gold League ne veuille pas mettre un terme à leur compétition.

La fin des HGC pourrait, comme pour la Chine, ne pas être une finalité. Blizzard laisse entendre la possibilité qu’un arrêt des HGC en 2019 ne signifie pas une reprise en 2020. Bien qu’il soit difficile, au vu de la réalité économique de l’entreprise, de croire à ce genre de retournement de situation. Il est nécessaire de ne pas négliger cette possibilité.

En revanche, si Blizzard venait à faire ce genre de choix, il est très peu probable que la scène compétitive de 2018 soit aussi active et prête à remettre le pied à l’étrier après une année de césure.

Au même titre qu’Heroes Lounge, des personnalités comme James Baker, ancien membre de l’équipe Dignitas aujourd’hui, membre de l’organisation cherche activement des solutions pour l’esport sur Heroes of the Storm.

L’implication de personnalités est de plus en plus importante, comme en France avec Malganyr. Prochainement, sa Nexus Cup du 4 au 6 janvier permettra aux joueurs français de s’exprimer à travers un tournoi communautaire.

Bakery Heroes

James « Bakery » Baker, capitaine de la Team Dignitas en 2017 est désormais Business Development Manager de la structure et prêt à tout pour rendre à Heroes of the Storm sa scène compétitive. Crédit: Dignitas

Le récent regain d’intérêt des organisateurs de LAN français pour le jeu pourrait être un second souffle à ne pas négliger. Le Gaming Winterfest de Melun a confirmé la présence du titre pour la prochaine édition. De même, la Gamers Assembly considère le retour d’Heroes of the Storm dans les compétitions en 2019.

Il existe encore des futurs possibles pour l’esport sur Heroes of the Storm. Ce n’est juste plus un avenir entre les mains de Blizzard, mais dans celles de la communauté qui va prendre le relais et faire ce qui correspond à ses attentes.

Tout ce que les HGC m’ont apporté

Il me tenait à cœur de terminer cet article en vous parlant de mon ressenti personnel sur la question. La démarche pourrait vous sembler égoïste, mais Heroes of the Storm et les HGC sont la principale raison pour laquelle vous trouvez des papiers signés par votre serviteur sur l’esport.

Depuis des années, je pratique et explore les possibilités de l’esport comme amateur. Malgré mon enthousiasme sur les top lanes de League of Legends, mes flashs ratés sur CS:GO ou mon Fafnir divin sur Smite, je n’ai jamais apprécié ce que ces différents titres avaient à offrir en tant que rédacteur.

J’avais envie de partager ma passion de l’esport. L’écriture me semblait être la meilleure manière d’appréhender l’esport alors que je n’avais rien d’un grand joueur.

J’ai beaucoup aimé tous les jeux qui ont forgé ma culture compétitive, mais aucun d’entre eux ne me parlait au moment de sortir ma plume. Heroes of the Storm était d’abord un passe-temps très irrégulier. J’étais intrigué lors de mes premières parties, mais je n’étais pas convaincu par la proposition de Blizzard.

C’est de saut de puce en saut de puce, le temps faisant les choses, que j’ai appris à aimer le jeu. J’ai d’abord été seul dans mon exploration, car la plupart des camarades de jeux étaient, comme beaucoup, très critiques envers Heroes of the Storm.

C’était une sorte de passe-temps secret. Je ne voulais pas leur dire que si je ratais nos petites sessions de jeu communes, c’était pour jouer Abathur et sentir tout le génie qui se cachait dans ce game design.

En 2016, on m’a proposé d’écrire mes premiers papiers. J’ai pris beaucoup de temps avant d’accepter, car je ne me voyais pas être un rédacteur sur la plupart des jeux. À la fin de l’année, je passais beaucoup de temps sur le jeu et de moins en moins, je voyais ces interludes comme des cachotteries à taire. J’ai accepté de rejoindre le site lorsque j’ai entendu parler du lancement du HGC, la première scène compétitive professionnelle sur le jeu.

Ce lancement, c’était tout un monde qui s’ouvrait à moi alors que je commençais à faire mes armes de rédacteur. Le jeu me donnait déjà envie d’explorer toutes les possibilités qui s’offraient à moi, les HGC étaient une nouvelle infinité qui n’attendait que d’être saisie.

De 2017 à la création d’Esport Insights, j’ai véritablement apprécié d’écrire sur les joueurs et leurs exploits, les grandes rencontres et les pires défaites. Pour la saison 2018, je voulais rendre l’immersion encore plus forte et j’ai commencé à rencontre des joueurs pour faire des interviews sur leur parcours et leurs attentes.

Dans un format unique, j’ai retranscrit les matchs qui me semblaient les plus forts chaque semaine. Cet exercice a été particulièrement prenant et enrichissant dans ma connaissance du jeu et ma façon d’appréhender l’écriture de l’événement.

Régulièrement, j’ai cherché à rendre l’écriture de l’actualité plus enrichissante, moins rébarbative pour son auteur et les lecteurs.

Je n’aurais très sûrement pas réussi à donner autant d’énergie sans l’engouement que j’avais pour le jeu. La fin des HGC a été comme pour beaucoup, une blessure profonde pour le fan que je suis.

Que vaut tout le travail fourni une fois l’annonce d’annulation proclamée ?

Sûrement beaucoup pour l’homme que je suis aujourd’hui. Jamais je n’aurais eu la chance d’écrire comme je le fais aujourd’hui sans avoir connu Heroes of the Storm, sa communauté, mais aussi les HGC.

Sans même être un membre officiel de cette compétition, j’ai eu la chance de vivre beaucoup de choses en parlant de celle-ci et en rencontrant ceux qui la rendaient si merveilleuse.

La communauté dans son ensemble a beaucoup grandi avec les HGC. Nous avons réussi à dépasser le rejet du plus grand nombre pour être plus fort. Nous sommes devenus une communauté, capable de survivre à l’abandon du studio qui porte notre titre favori.

Aujourd’hui, la communauté n’a jamais été aussi forte malgré les événements. Un nouvel espoir est encore possible et nous possédons désormais les rênes de notre futur. Il ne sera pas toujours brillant et aussi beau que celui vendu par Blizzard, mais ce sera le nôtre, qu’il soit voulu ou non par les actionnaires.

Tant qu’Heroes of the Storm existera, il y aura des personnes prêtes à donner d’elles-mêmes pour rendre l’esport possible.

Nous ne pouvons pas rendre aux équipes leur argent, aux joueurs leur vie ou aux fans les HGC. En revanche, nous pouvons continuer d’être un groupe uni qui ne baisse pas la tête devant les brimades et qui répondra à l’appel lorsqu’il faut remplir les gradins et crier pour encourager son champion.

Je crois en l’avenir de la communauté d’Heroes of the Storm, parce qu’elle est composée d’individus humains, prêts à donner de leur personne pour vivre leur désir d’esport coûte que coûte.

separateur rose esport insights

Je remercie toutes les personnes qui ont répondu à mon appel afin de créer cet article. Les francophones, Leviis, Elazhul et Malganyr ont été d’une aide précieuse à la réalisation et la collecte d’information sur le sujet.

L’équipe encore esport et son investisseur ont apporté de précieuses informations sur la situation de l’Open Division.

Enfin, la communauté Heroes of the Storm qui a beaucoup communiqué depuis la fin des HGC est ma plus grande source pour cet article. Leurs tweets, post sur reddit et articles de blog représentent une masse d’information sans laquelle je n’aurais pas réussi à traiter le sujet.

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2 Commentaires

Jptaz001 27 décembre 2018 - 22 h 23 min

Salut comme beaucoup de gens, je joue a des jeux blizzard depuis longtemps (warcraft et diablo1 comme plus lointain souvenir) mais depuis quelque temp on a du mal à suivre les décision de bli2 , pour moi cette annonce c est encore un signe de plus que les quelques actionnaires parle plus fort que les créateurs et la communauté

Reply
Lenaic Leroy 28 décembre 2018 - 12 h 35 min

Merci pour ton commentaire !

En effet, la politique de Blizzard est de plus en plus marquée par le rapport aux finances de la société. On ne peut pas véritablement reprocher à une entreprise d’avoir un rapport comme toute entreprise avec le business. En revanche, Blizzard a longtemps eu une image proche des joueurs et celle-ci disparaît un peu plus aujourd’hui avec la fin du HGC.

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