D’aussi loin que je me souvienne, ma première interaction avec l’armée, la vraie, date de mes années collèges. Aux forums des métiers plus précisément, puisque c’était un passage obligé (et peut-être l’est-ce encore) pour les collégien·nes et lycéen·nes du début des années 2000.
Je devais avoir 12 ans et on nous demandait déjà de réfléchir à notre avenir et au métier de nos rêves, puisque c’est désormais le propre de la doxa néolibérale de ne voir dans l’école qu’un vulgaire préalable au monde du travail. Alors qu’honnêtement, la seule chose qui m’intéressait, c’était bien de rentrer de cours pour engouffrer un bol de céréales, dégommer mes devoirs vitesse grand V avant d’aller cramer ma soirée devant les jeux vidéo.