Il y a trois ans, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Pomf, Yogo, Koka et FunKa pour parler de l’histoire de Starcraft II en France. C’était aussi l’occasion de rendre hommage au travail des personnes qui avaient participé à la structuration de l’écosystème Sc2 en France. A l’époque déjà, l’avenir de la chaîne était dépendant de la capacité de l’équipe à parler aux gens et à donner l’envie de les suivre jusqu’au bout.
Au moment où je menais ces interviews croisées, Modern Time Group, la maison-mère d’ESL et DreamHack à l’époque (depuis rachetés par Savvy Gaming Group) venait d’annoncer la relance du système compétitif de Starcraft II pour les trois prochaines années. Un soulagement pour les casters d’O’Gaming, pour les fans et pour l’entièreté de l’écosystème du RTS de Blizzard. Toujours sous perfusion.
Aujourd’hui, trois ans après, le chapitre et la chaîne d’O’Gaming SC2 sont inactifs. L’aventure de Starcraft II chez O’Gaming s’est clôturée par l’organisation des Nation Wars 7 au sein des locaux d’O’Gaming. Sans un mot.
En août 2022, l’équipe composée de FunKa, Koka et TKL a pris la décision de quitter le navire pour poursuivre l’aventure de Starcraft II sous un autre projet, la ComeBack TV.
Après plus de sept mois d’existence, j’ai souhaité faire le point avec eux sur leur départ, le chemin accompli et leurs espérances pour leur projet, Starcraft II et la scène du RTS en France.
Pour l’occasion, je me suis entretenu avec TKL qui a accepté de répondre à mes questions.
J’aurais aimé qu’on s’attarde sur le passage entre O’Gaming SC2 et la ComeBack TV. Lorsqu’il y a eu la scission OTP-OG, l’entreprise a eu beaucoup de difficultés à poursuivre sereinement ses activités. Comment a évolué dans vos esprits la suite de l’aventure OG après ce choc ?
Il y a eu plus d’un an entre la séparation OTP/OG et notre départ à nous. En soi, O’Gaming a voulu mettre un terme à un maximum de contrats pour limiter la casse. Ça a été le cas de la part de Koka et FunKa, qui ont accepté parce qu’ils avaient envie de se consacrer à plus de projets. Moi je suis resté en CDI jusqu’à la fin.
Est-ce que tu peux m’expliquer comment ça s’est terminé pour OGSC2 ?
Le fait est qu’entre le départ d’OTP, le passage du sub à 3.99 € et la période de 8 mois pendant laquelle notre chaîne – qui était sur un contrat 70/30 – n’a plus eu le droit aux sub prime, ça a été très difficile. Les primes, c’était 60% de nos abonnements. Du jour au lendemain et pendant 8 mois, on a perdu 60 % de nos revenus.
On a beaucoup compensé ça avec les crowdfunding qui ont servi à produire des événements. Mais ça ne permettait pas de se projeter sur l’avenir. Et puis surtout, arrivés au 3e ou 4e crowdfunding, les gens étaient un peu en mode » bon c’est sympa mais on n’est pas des vaches à lait” et c’est totalement compréhensible. O’Gaming consultait de manière régulière un groupe d’études de viewers qui donnaient leurs avis sur ce qu’on faisait. S’ils lisent cette interview, je les saluent, ils se reconnaitront. Ils ont fait un très bon travail.
Ça arrivait au bout de la logique et pendant les Nation Wars 7, on savait que ça ne rapportait plus d’argent. OGSC2 était devenu virtuellement une des seules sources de revenus d’O’Gaming.
Le départ s’est fait de votre propre chef ?
O’Gaming voulait continuer l’aventure Starcraft II et nous a fait des propositions. Toutes ces propositions étaient inacceptables pour nous. C’était concrètement ne rien changer à nos méthodes et rythmes de travail mais gagner beaucoup moins d’argent. Tout ça impliquait beaucoup de temps investi et pour certains la perte des allocations chômage.
C’était problématique donc on a refusé en bloc et on a tous négocié des départs. Ce sont des négociations qui se sont bien passées, on part sans aucune rancune et même en remerciant beaucoup O’Gaming et toutes les personnes qui en ont fait partie.
Vous lancez donc la ComeBack TV. Fin 2022, c’est une stratégie qui pose question, la majorité de l’écosystème étant d’accord pour dire que c’était la fin des webtv. Quel sens ça avait pour vous de continuer sur ce format ?
Le modèle webtv traditionnel est un modèle mort. C’est un type d’écosystème qui a pu exister grâce à Dailymotion qui a rincé la scène puis à Twitch qui a récupéré les premières parts de marché issues de l’effondrement de Dailymotion. Ça a continué pendant longtemps grâce à des injections d’argent et c’est effectivement plus possible en 2023. Les gens n’investissent plus dans les webtv, qui ferment les unes après les autres. Le modèle n’est pas viable.
Ce n’est pas le projet de la ComeBack TV qui n’est pas une webtv. C’est un hub de cast des contenus RTS en France. On continue nos activités de streamers en parallèle et on n’a pas pour but de remplir une grille 7j/j 24h/24.
On fait des émissions de temps en temps parce qu’on pense que c’est bien de connecter les gens avec d’autres contenus que Starcraft II. ComeBack TV est une manière pour nous de partager le contenu et de rassembler la communauté en un seul et même point.
On partage les charges, les contenus, les responsabilités et les difficultés.
Vous avez décidé d’occuper 2 jours de live par semaine sur la ComeBack TV et le reste sur vos chaînes personnelles. Est-ce que c’est salvateur par rapport à votre rythme de travail de l’époque d’OG ?
En dehors des Nation Wars, la grille SC2 chez O’Gaming sur la fin était relativement assez vide. Mais comparativement, il y avait un peu ce sentiment d’aller à l’usine. Tu rentres à l’usine, tu dis les mêmes choses, tu fais les mêmes blagues tous les jours, tu revisses la même pièce, tu renvoies à ton collègue. C’était répétitif et ça va à l’encontre de l’aspect artistique du cast. Le cast ne peut pas être fait tous les jours de 19h à 23h. Les commentateurs de foot ne le font pas donc ça n’a aucun sens pour des commentateurs de jeux vidéo de le faire.
Arrivé au stade où tu as suffisamment de contenus pour le faire – je pense à la scène de League of Legends – tu prends un crew de 12 personnes et tout le monde tourne. Tu travailles réellement 4 jours par semaine, ce qui te laisse le temps de t’aérer. Ce n’était pas forcément possible avec un crew de 4 personnes quand on devait remplir une grille de 7 jours sur OGSC2.
Je crois qu’il n’y a pas eu de communication officielle de la part d’O’Gaming pour dire qu’OGSC2 c’était terminé. A quel point ça vous a affecté pour le lancement du projet et pour la suite ?
Je pense que ça eu et ça continue d’avoir un impact assez négatif. A ce jour, il y a encore des personnes qui ne savent pas que la ComeBack TV existe. C’est la seule chose à regretter de la fin de cette aventure. On n’a pas eu un message clair, une vidéo comme Chips et Noi quand ils ont annoncé leur départ. Le contexte était très différent, il y avait de grosses difficultés et peu de gens pour s’occuper de ce projet. Mais sept mois plus tard, on aurait pu s’attendre à ce que ça arrive sur les différents réseaux d’OG.
On serait en droit d’attendre que ça se produise mais malheureusement ça ne se fait pas. C’est extrêmement malheureux. Encore à ce jour, ça fait que des gens qui sont intéressés par Starcraft II en 2023 ne sont pas au courant.
Dans votre FAQ de l’année dernière, vous avez parlé de l’importance de votre indépendance mais aussi des intérêts d’être sponsorisé pour faire avancer le projet. Où est-ce que vous en êtes ?
On ne fonctionne pas sur le modèle de webtv qui envoie des présentations de 30 slides sur pourquoi votre énorme marque doit donner 50k euros pour sponsoriser une émission. Mais on a eu des opé avec NordVPN ou HelloFresh. On a eu des gens qui bossent sur des opé World of Tank et avec qui on avait déjà taffé avec O’Gaming et qui nous ont proposé des opé pour nous aider à nous lancer. On est sur un modèle plus proche de celui des streamers en fait. On a une chaîne qui fait certaines statistiques ce qui nous permet d’avoir certaines opé spé.
J’en profite pour parler de votre business model qui est globalement focalisé sur les abonnements Twitch, la chaine Youtube, les pubs, et feu Utip. Avec les dernières annonces de Twitch sur leurs abonnements, et la fin de utip, comment vous envisagez la suite ?
Dans l’idée, c’est impossible pour n’importe quelle chaîne Twitch de ne vivre que des subs à 50/50, ou alors faut être énorme. 99 % des chaînes Twitch ne peuvent pas vivre de leurs revenus de subs, c’est impossible. Dans l’idée, tout le monde doit passer par une plateforme supplémentaire, nous en l’occurrence il s’agit de Ko-Fi. C’est là que la communauté va nous soutenir.
Sur ce genre de plateforme, on a plutôt tendance à toucher 90% de ce que les gens donnent, alors que c’est 50 % avec Twitch. De ce que je sais, la plus grosse commission de ce genre de plateforme, c’est 12%. Pour te dire, un sub Twitch nous rapporte réellement que 1€ et des brouettes.
Ensuite, c’est les opé spé et les sponsors qui permettent de bien compléter. Derrière, on espère que ces rentrées d’argent permettront de continuer d’alimenter le travail et la croissance de la boîte.
Parce que faire de l’argent sur Internet reste un modèle profondément capitaliste où il faut générer de la croissance en continu.
Avec O’Gaming SC2, vous aviez mis en place énormément d’initiatives prometteuses, je pense aux Underdogs, aux Nation Wars. Est-ce que vous avez pour projet de les relancer ?
Aucun projet qui a eu un nom à O’Gaming ne peut être réutilisé en tant que tel, pour des raisons de propriété intellectuelle. Mais qu’est-ce qu’il faudrait pour relancer une ligue nationale de RTS sur plusieurs mois ? C’est de l’argent. C’est bête, mais il faut nourrir la machine du capital. Il faut payer les commentateurs, Koka, Funka et moi et potentiellement d’autres personnes si la nécessité et le budget sont réunis. Derrière, il te faut un admin de tournoi, des caméras, une salle pour faire des finales offline, un plateau. C’est ce genre de choses qu’il nous faut.
A l’heure actuelle, on ne peut que passer par la communauté pour ce genre de projets. Idéalement, ce qu’il faudrait, c’est un sponsor.
Comment ont évolué vos rapports avec Blizzard depuis votre départ d’OG ?
On a été assez rapidement en contact avec des gens et notamment des anciens de Blizzard, et des gens qui travaillent sur d’autres RTS, qui ont d’ores et déjà envoyé quelques goodies qui font plaisir. On est en contact avec eux pour la suite du développement de leurs jeux.
Il y a un peu plus de 3 ans, ESL et DreamHack annonçaient la relance compétitive de Sc2 pour 3 ans. A l’époque, ça a été un véritable soulagement pour vous, puisque vous n’étiez alors pas certain que ce soit le cas. Après les championnats du monde de 2022, ESL a annoncé la relance pour une seule année compétitive. Comment avez-vous pris la nouvelle chez la CBTV ?
Forcément accueillie avec du soulagement, ça aurait été une année très compliquée sans avoir de la DreamHack. On aurait eu un peu de compétition mais pas à ce degré là.
Maintenant, il faut bien faire la distinction avec le plan de 3 ans, qui était un plan de Blizzard qui mettait plusieurs millions de dollars par an pour le financement du produit. Maintenant, c’est ESL seule qui y va. Pour le coup, ils ont vraiment mis la main à la poche, il y a plus de 600 000 dollars de cashprize distribués cette année. Ca c’était avant l’annonce du Gamers 8, un tournoi qui se déroulera cet été, qui lui rapportera 400 000 dollars. Donc on est sur une année Starcraft 2 a plus d’un million de dollars de cashprize.
The #ESLProTour is back for another great 2023/24 season in SC2🏆
— ESL StarCraft 2 (@ESLSC2) February 23, 2023
Read all about the upcoming season and the changes we’ve implemented: https://t.co/HRvpEvsekY
Ça va permettre au top joueurs de continuer à nous proposer de très bonnes games.
On a accueilli ça avec beaucoup de plaisir. On est très content de voir un organisateur de tournois connecté avec la réalité du jeu qui fait avec ses propres réalités économiques. Très content que ce soit ESL qui ait repris les rênes, parce qu’il font très bien les choses honnêtement.
Depuis des années, vous avez créé des liens forts avec les joueurs, que ce soit à l’international ou avec les joueurs français. Est-ce que vous avez discuté de l’après avec eux ?
Je ne pense pas que les joueurs internationaux nous en aient parlé plus que ça. Ils se sont dits “ah okay c’est fini, maintenant les Français sont sur un autre projet.” Pour le coup on n’a pas vu énormément de joueurs depuis qu’on a lancé la ComeBack TV. Mais avec l’équipe, on a le syndrome des mauvais potes, on prend très peu de nouvelles mais quand on se voit on se parle beaucoup. On en a invité sur certaines émissions, notamment PtitDrogo avec qui on a pu échanger sur le sujet.
Globalement, il n’y a pas eu trop de questions sur la transition.
Forcément ça pose la question de la suite, SC2 étant sous perfusion depuis quelques années maintenant. Je pense notamment à la sortie de Stormgate, le futur RTS de Frost Giant, le studio dont sont issus plusieurs travailleurs de Blizzard. Quelles sont vos attentes vis-à-vis du jeu, et à quel point vous comptez dessus pour prendre la suite de Sc2 ?
On a un optimisme prudent sur le fait que c’est un jeu qui va complètement casser la baraque. On pense que c’est un jeu qui va avoir beaucoup de potentiel de ce qu’on a pu entendre et voir. On est assez confiant sur le fait que c’est un jeu qui va être capable d’occuper la niche qu’occupait Starcraft. On perdra des gens comme à chaque fois que y a un nouveau RTS, il y en a qui resteront pendant 10 ans à faire des all in charge Zealot sur Sc2 en 2032.
Pour apporter du sang neuf dans la communauté et redonner du contenu frais et RTS-orienté, ça va être très bien ! Stormgate a annoncé un mode compétitif en 1v1 et en 3v3, qui vont être tous les deux différents. Il y aura du contenu PVE, PVE en coop, du contenu campagne en coop. C’est un jeu qui offre beaucoup d’espoir, maintenant évidemment, personne n’est immunisé à l’échec.
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a d’autres jeux qui se développent. Est-ce qu’on va se retrouver avec un jeu fort et plein de petits jeux qui s’écroulent rapidement ou une myriade de RTS dans laquelle tout un chacun pourra y trouver son compte, ça reste à voir. Il y a Immortal Gates of Pyre qui arrive, Legion Forge, Tempest Rising, le nouveau Command and Conquer, David Kim qui travaille sur un RTS chez Quantum Games. Il y a des gens qui espèrent que Microsoft relancera la machine Blizzard pour un Starcraft III. Je tiens à rappeler que le rachat n’est pas opéré et qu’ils ont deux procès au cul pour non respect de la concurrence donc je mettrais pas beaucoup de crédit là-dessus mais on vit dans un monde de possibles.
En lançant la ComeBack TV, vous aviez précisé que vous ne feriez pas exclusivement du Starcraft II. Je pense notamment à des émissions de JDR, de cuisine. A quel point c’était important pour vous d’ouvrir la ligne éditoriale ?
Ca l’était beaucoup parce qu’on constatait sur O’Gaming et maintenant encore sur la ComeBack TV que s’il n’y a pas marqué Starcraft II sur la catégorie de streaming, les gens ont tendance à ne pas venir. Alors que ce soit en event ou pendant les streams Starcraft II, les gens nous disent qu’ils kiffent les individualités qui composent le projet mais qu’ils ne cliquent pas parce qu’ils n’y pensent pas ou que ça ne fait pas assez d’audience et ça n’apparait pas dans leur fil. Ils ne regardent pas les contenus parce qu’ils les ratent ou parce qu’ils ne sont pas au courant.
Habituer les gens à cliquer sur la ComeBack TV, c’était important parce que du moment où c’est autre chose que du Starcraft II, potentiellement les gens ne cliquent pas. C’est important de ramener les gens aux individualités qui font le collectif pour connecter au-delà de Starcraft 2.
Ça fait un peu plus de 7 mois que vous vous êtes lancés, quels retours vous faites vis-à-vis de la ComeBack TV, que ce soit au niveau de vos objectifs, de votre ligne éditoriale, du suivi par la communauté ?
Le bateau avance tranquillement, après comme toujours il peut y avoir des vagues, des tempêtes. Pour l’instant, en dehors de la fermeture de Utip, on a été relativement épargné par les problèmes. Je pense qu’on est relativement content de ce qu’on fait jusqu’à présent et de la qualité de ce qu’on propose. Peut-être un peu moins de la capacité à en vivre. Pour donner une idée aux gens en moyenne, on n’a clairement pas les moyens de se payer un smic tous les mois à l’heure actuelle, on est même largement en dessous d’un smic par mois chacun via la ComeBack TV.
Pour l’instant c’est okay, mais évidemment si c’est une dynamique qui se maintient sur trois ans, on va avoir du mal à continuer à vivre comme ça. Mais il faut bien voir que ce n’est pas que la ComeBack TV qui entre en ligne de compte. C’est la ComeBack TV et nos propres chaînes : ça améliore bien la situation. Je dirais qu’on est pour l’instant contents, les choses progressent, et il faut que ça continue sur cette bonne dynamique et qu’on arrive à pérenniser tout ça.
La saison compétitive de Starcraft II est relancée pour la saison 2023-2024, produite par ESL. Ce sera la première occasion pour la ComeBack TV de suivre une année complète de compétitions et de renforcer son statut de hub de la scène RTS en France.
Personne ne peut prédire l’avenir du RTS de Blizzard. Le fait que ce soit ESL cette année qui ait mis la main au portefeuille et non l’éditeur ne présage rien de bon pour le futur compétitif du jeu.
Koka, FunKa et TKL l’ont bien compris. L’avenir de la ComeBack TV, bien qu’il soit éminemment relié à Sc2, devra aussi se construire autour des futurs RTS. TKL en a cité quelques-uns, mais c’est probablement StormGate de Frost Giant Studios qui a aujourd’hui les cartes en main pour prendre la relève de Starcraft. Rien de plus normal, puisque ce sont des anciens de Blizzard (Warcraft III et Starcraft II) aux commandes.
La bêta du jeu, qui devrait arriver dans le courant 2024, devrait nous donner de précieuses infos sur le potentiel du jeu et son succès auprès de la communauté de fans de RTS.
Pour la ComeBack TV, ce sera aussi l’opportunité de tester la fidélité de ses fans sur de nouveaux jeux et de nouvelles initiatives. L’objectif est clairement assumé : devenir l’épicentre de la scène RTS en France. Pour ça, il va falloir réussir ce que d’autres ont eu tant de mal à faire. Se renouveler après près de 10 années « d’usine », savoir se réinventer pour dépasser l’étiquette Starcraft II et faire vibrer les communautés autour d’eux.
Pour cela, et plus que jamais, le projet a besoin du soutien de sa communauté pour espérer grandir et proposer des concepts aussi grandioses que ce qu’ils avaient développés à l’époque dorée d’OGSC2.
L’année 2023 sera capitale pour le trio.